Au moins 13 000 personnes déplacées fuyant les affrontements entre la coalition Twirwaneho Red Tabara, Android alliée au M23, et les Wazalendo soutenus par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) se trouvent actuellement dans une situation désespérée dans la forêt d’Itombwe, au Sud-Kivu.
D’après Elewano Ishimwindulwa Zidane, chef de secteur d’Itombwe, ces déplacés vivent dans des conditions extrêmement difficiles, sans accès à la nourriture, aux soins de santé ou à des abris décents.
« Depuis le mois de février, nous faisons face à des affrontements entre les Wazalendo et les Twigwaneho/M23. Nous avons fui dans la forêt et ici nous sommes sans aucune assistance. Pas de nourriture, aucun soin de santé, nous passons les nuits à la belle étoile », a-t-il confié à MonJournal.co.
Des conditions de vie inhumaines
Selon le chef de secteur, cela fait plus d’un mois et demi que ces déplacés vivent cachés dans la forêt, exposés aux intempéries et sans aucune aide humanitaire. Ils seraient environ 5 000 personnes en provenance de Mikenge et 8 000 autres venues de Kipupu.
“Nous sommes nombreux, plus de 5 000 personnes venues de Mikenge et 8 000 pour ceux qui sont partis vers Kipupu. Il y a vraiment beaucoup de personnes déplacées qui sont dans la forêt”, a précisé Elewano Ishimwindulwa Zidane.
Parmi les déplacés, on compte des enfants, des femmes enceintes et des personnes vulnérables qui dorment à la belle étoile sous les arbres, faute d’abris.
“Les femmes enceintes n’ont aucun endroit pour accoucher, les malades manquent de médicaments, des enfants passent des nuits sous les arbres malgré les intempéries”, déplore le chef de secteur.
Un appel urgent à l’aide humanitaire
Face à cette situation alarmante, Elewano Ishimwindulwa Zidane appelle à l’aide des humanitaires, des autorités congolaises et des personnes de bonne volonté pour venir en aide à ces déplacés qui souffrent dans la précarité.
“Nous plaidons pour une assistance des autorités et personnes de bonne volonté en abris comme des bâches, qu’ils nous assistent avec la nourriture et les médicaments pour voir si nous pouvons survivre”, a-t-il lancé.
Les affrontements qui ont provoqué ce déplacement massif ont touché plusieurs localités, notamment Mikenge, Bilalombili et d’autres villages environnants. Ces violences ont entraîné la destruction de nombreuses maisons, champs et biens des habitants.
La situation demeure critique et nécessite une réponse humanitaire urgente pour éviter une catastrophe humanitaire encore plus grave.