Un nouveau chapitre s’ouvre dans le secteur des télécommunications en République démocratique du Congo. L’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC) a annoncé l’attribution d’une licence officielle à la société Starlink DRC S.A., filiale de la constellation satellitaire américaine Starlink. Cette autorisation permet désormais à l’entreprise de proposer ses services d’accès à Internet sur l’ensemble du territoire national.

La délivrance de cette licence intervient après la régularisation administrative complète de Starlink, conformément aux exigences réglementaires en vigueur dans le pays. L’opérateur pourra donc amorcer dans les prochains jours le déploiement effectif de son réseau satellitaire, avec pour ambition de révolutionner l’accès à Internet, notamment dans les zones rurales, isolées ou insuffisamment couvertes par les infrastructures classiques.

Cette annonce constitue un revirement notable de la part du régulateur congolais. En mars 2024, l’ARPTC avait fermement déclaré que Starlink ne disposait d’aucun droit d’exploitation légal, et que la commercialisation de ses équipements était prohibée sur le territoire congolais. Un an plus tard, la donne a changé, traduisant une volonté commune d’ouvrir davantage le marché numérique congolais à des solutions innovantes et inclusives.
Avec plus de 6 700 satellites en orbite, Starlink exploite aujourd’hui la plus vaste constellation satellitaire au monde. Son arrivée en RDC s’inscrit dans une dynamique régionale et internationale d’élargissement de la couverture internet, en particulier dans les pays en développement. Cette initiative pourrait contribuer à combler la fracture numérique, tout en stimulant des secteurs clés comme l’éducation, la santé, l’économie numérique et la gouvernance.
L’entrée en scène de Starlink intervient également dans un contexte de resserrement des relations diplomatiques et économiques entre Kinshasa et Washington, marqué par des accords de coopération stratégique dans les domaines technologique et minier.
Alors que la population congolaise reste confrontée à des défis majeurs en matière d’accès et de qualité de connexion, cette avancée est perçue comme une opportunité majeure pour accélérer la transformation numérique du pays.