Le monde entier assiste à une révolution numérique marquée par l’innovation et l’amélioration de l’accès à Internet, et l’annonce récente de l’obtention de la licence d’exploitation de Starlink au Tchad en est un exemple frappant. Le service Internet par satellite d’Elon Musk, qui promet de révolutionner la connectivité dans les régions les plus isolées du monde, a obtenu le feu vert pour déployer ses services dans ce pays africain. Cela offre une occasion unique pour le Tchad de bénéficier d’une connectivité haut débit, même dans les zones reculées, là où les infrastructures terrestres sont encore insuffisantes.
Starlink, qui fait partie de la constellation de satellites déployée par SpaceX, permet à des millions de personnes d’avoir accès à Internet, un service souvent inaccessible dans de nombreuses régions. Avec cette avancée, le Tchad se positionne comme un pionnier en matière de connectivité en Afrique. Toutefois, une question se pose pour la République Démocratique du Congo (RDC) : quand pourra-t-elle bénéficier de cette technologie ?
La RDC a dit non à Starlink

Contrairement au Tchad, la République Démocratique du Congo a déjà pris position contre l’implantation de Starlink sur son territoire. En effet, l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC) a publié un communiqué le 15 mars 2024, indiquant que Starlink n’a obtenu aucune licence d’exploitation pour fournir des services d’accès à Internet en RDC. Le communiqué précise que les équipements de l’entreprise n’ont pas été homologués pour une utilisation sur le territoire national, et souligne que toute connexion au réseau Starlink, ainsi que la vente ou l’utilisation de ces équipements non homologués, constitue une violation des lois et des règlements en vigueur, passible de sanctions.
Pourquoi cette décision de la RDC ?
La décision de la RDC de refuser l’accès de Starlink à son marché soulève plusieurs interrogations. Le pays, avec son vaste territoire et ses régions rurales souvent privées d’accès à Internet haut débit, pourrait tirer parti de cette technologie pour répondre à un besoin urgent de connectivité. Cependant, cette situation pourrait s’expliquer par des préoccupations liées à la régulation du marché local des télécommunications, à la sécurité nationale, ou encore à des considérations économiques et politiques.
Le cadre législatif et réglementaire en place en RDC doit d’abord être adapté pour gérer l’arrivée de nouveaux acteurs dans le secteur des télécommunications, en particulier ceux qui fonctionnent en dehors des infrastructures terrestres traditionnelles. Cela implique que les autorités congolaises aient un contrôle total sur la gestion des technologies étrangères et sur leur impact sur l’économie locale.
Un avenir numérique incertain pour la RDC

Alors que le Tchad se positionne favorablement pour adopter Starlink, la RDC semble marquer une pause. Toutefois, cette décision pourrait changer à mesure que les autorités prennent conscience des opportunités qu’une telle technologie pourrait offrir, tant pour les citoyens que pour les entreprises locales. Le refus de Starlink aujourd’hui ne signifie pas nécessairement un rejet définitif, mais plutôt un besoin de réflexion plus approfondie sur les implications à long terme.
L’avenir numérique de la RDC repose sur la capacité des autorités à intégrer les technologies modernes tout en garantissant la régulation et la sécurité de leur déploiement. Pour les Congolais, la question “à quand Starlink en RDC ?” reste ouverte, et les discussions autour de cette technologie continueront probablement dans les mois à venir. Reste à savoir si la RDC reviendra sur sa décision ou si elle recherchera d’autres alternatives pour combler ses besoins en connectivité.