Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme exprime sa profonde préoccupation après les attaques perpétrées par les rebelles du M23 contre deux hôpitaux de Goma, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Selon un communiqué officiel, au moins 130 patients, malades et blessés, ont été enlevés par les combattants du groupe armé dans la nuit du 28 février 2025.
Des patients arrachés à leurs lits d’hôpital

Les attaques ont ciblé deux établissements de santé majeurs de la ville : l’hôpital CBCA Ndosho et l’hôpital Heal Africa. D’après le communiqué de l’ONU, 116 patients ont été enlevés au CBCA Ndosho et 15 autres à Heal Africa. Les rebelles accusaient ces personnes d’être des militaires des Forces armées de la RDC (FARDC) ou des membres de la milice pro-gouvernementale Wazalendo.
L’ONU dénonce avec force ces enlèvements et demande la libération immédiate des victimes. « Il est profondément affligeant que le M23 arrache des patients de leurs lits d’hôpital lors de raids coordonnés et les détienne dans des lieux tenus secrets », peut-on lire dans le communiqué.
Une violation grave du droit international humanitaire
L’organisation rappelle que, conformément au droit international humanitaire, les blessés et malades doivent pouvoir recevoir les soins médicaux nécessaires sans entrave. Les hôpitaux doivent être protégés et respectés en toutes circonstances, et toute ingérence dans leur fonctionnement est strictement interdite.
Ces attaques surviennent dans un contexte de violences persistantes à l’est du pays, où le M23, soutenu par le Rwanda selon plusieurs rapports de l’ONU, continue de défier l’autorité de l’État congolais. La situation humanitaire ne cesse de se détériorer, mettant en péril la vie de milliers de civils.
Appel à une réaction urgente de la communauté internationale
Face à cette escalade de violations des droits humains, l’ONU appelle le M23 à cesser immédiatement ses attaques contre les infrastructures médicales et à respecter les principes humanitaires fondamentaux. Le Haut-Commissariat insiste également sur la nécessité d’une mobilisation accrue de la communauté internationale pour mettre fin aux exactions du groupe armé et assurer la protection des civils dans les zones touchées par le conflit.
Alors que le sort des patients enlevés demeure incertain, cette nouvelle tragédie rappelle l’urgence d’une solution durable pour ramener la paix et la stabilité en RDC.