La zone de santé d’Uvira, dans le Sud-Kivu, est confrontée à une crise sanitaire alarmante avec une flambée de cas de choléra parmi les militaires. Selon des sources hospitalières, au moins 40 soldats sont actuellement pris en charge à l’Unité de traitement du choléra (UTC) de l’hôpital général d’Uvira.
Un centre de traitement dépassé par l’afflux des patients
« L’Unité de traitement est totalement débordée. Il y a des patients allongés à même le sol, et nous continuons à recevoir de nouveaux cas », a confié un responsable médical à ACTUALITE.CD. Face à cette situation critique, le personnel soignant plaide pour un renforcement urgent en intrants médicaux afin de contenir la propagation de l’épidémie.
Un contexte humanitaire et sécuritaire précaire
Cette flambée intervient alors que la situation à Uvira s’est fortement dégradée ces dernières semaines. Les récents affrontements entre les groupes armés Wazalendo et les FARDC ont paralysé les activités dans la région, mettant à rude épreuve les infrastructures sanitaires locales.
L’afflux massif de blessés dans les hôpitaux a aggravé la pression sur le système de santé, déjà fragilisé. Dans ce climat d’instabilité, Médecins Sans Frontières (MSF) et d’autres organisations humanitaires ont été contraintes de retirer leur personnel d’Uvira. Une absence qui complique davantage la riposte contre cette épidémie.
Pendant ce temps, la menace d’une attaque du M23/AFC soutenu par le Rwanda plane sur la ville, accentuant la détresse de la population et rendant l’intervention humanitaire encore plus difficile. Face à cette urgence sanitaire et sécuritaire, le gouvernement congolais affirme se mobiliser pour apporter un appui à la riposte.