Le Commissaire Divisionnaire Louis Second Karawa Dengamo vient d’être nommé Vice-gouverneur policier de la province du Nord-Kivu, en remplacement du Commissaire Divisionnaire Romuald Ekuka Lipopo. L’annonce a été faite ce vendredi 7 mars 2025 à travers une ordonnance présidentielle lue sur la chaîne nationale RTNC.
Sa nomination intervient alors que Kinshasa considère toujours la province sous état de siège, malgré la prise de contrôle de Goma et de plusieurs territoires par les rebelles du M23/AFC soutenus par le Rwanda.
Un parcours marqué par des responsabilités sécuritaires
Avant sa nomination au Nord-Kivu, Louis Second Karawa Dengamo était à la tête de la Police nationale congolaise (PNC) dans la province de Maï-Ndombe. Toutefois, son passage y a été marqué par des tensions : l’année dernière, l’Assemblée provinciale de Maï-Ndombe avait recommandé son départ, après l’agression physique de deux députés provinciaux par des policiers à l’aérodrome d’Inongo.
Malgré cet épisode, il est désormais appelé à gérer la sécurité dans l’une des provinces les plus instables de la RDC, où la rébellion du M23 impose son contrôle sur de larges portions du territoire, notamment la ville de Goma.
Une province toujours en proie aux violences
Avec cette nomination, le Commissaire Divisionnaire Louis Second Karawa Dengamo devra administrer la province aux côtés du Général-Major Somo Kakule Evariste, gouverneur militaire basé à Beni.
Malgré l’occupation d’une grande partie du Nord-Kivu par le M23/AFC, certaines zones restent encore sous le contrôle de l’armée régulière congolaise (FARDC) et dépendent toujours du gouvernement central de Kinshasa.
Ce changement dans l’administration provinciale intervient dans un contexte de tensions croissantes, marqué par :
🔴 Les offensives du M23 soutenues par le Rwanda
🔴 L’occupation de plusieurs localités stratégiques
🔴 L’absence de consensus entre Kinshasa et la rébellion sur la gouvernance du Nord-Kivu
Si Kinshasa maintient l’état de siège, le M23/AFC, de son côté, considère avoir pris le contrôle de la province, accentuant ainsi le flou politique et administratif sur la gestion du Nord-Kivu.