Le Secrétaire général des Nations unies s’est déclaré profondément préoccupé par la recrudescence des violences dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Il a fermement condamné l’offensive récente menée par le Mouvement du 23 mars (M23), laquelle a intensifié les combats au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, y compris la prise stratégique de Sake. Cette situation fait peser une menace directe sur la ville de Goma et accroît le risque d’un conflit régional plus étendu.
Appelant le M23 à un arrêt immédiat des hostilités, le Secrétaire général a exhorté le groupe armé à se retirer des zones qu’il occupe et à respecter l’accord de cessez-le-feu conclu le 31 juillet 2024. Il s’est également dit inquiet face aux conclusions du Groupe d’experts des Nations unies, qui signalent une présence militaire rwandaise en RDC ainsi qu’un soutien actif au M23.
« Tous les acteurs doivent respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC et cesser tout appui aux groupes armés, qu’ils soient congolais ou étrangers », a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général.
Le chef de l’ONU a salué les efforts diplomatiques déployés par le président angolais João Lourenço, en soulignant les progrès réalisés pour réduire les tensions entre la RDC et le Rwanda. Il a encouragé les parties concernées à poursuivre leur engagement dans le cadre du processus de Luanda, visant notamment à neutraliser les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et à obtenir le retrait des forces rwandaises du territoire congolais.
Par ailleurs, le Secrétaire général a insisté sur la nécessité de respecter les droits de l’homme et le droit humanitaire international. Il a appelé à un accès humanitaire immédiat et sans entrave pour assister les populations affectées par le conflit et à protéger le caractère civil des camps de déplacés internes.
Réaffirmant le rôle crucial de la MONUSCO dans la protection des civils, il a condamné toute attaque pouvant compromettre la sécurité des Casques bleus et du personnel de l’ONU.
Dans un soutien complémentaire, l’Ambassadeur de la France auprès des Nations unies, Nicolas de Rivière, a renouvelé l’appui de son pays aux efforts de médiation dirigés par João Lourenço. « La France continuera à œuvrer pour la paix dans la région des Grands Lacs », a-t-il déclaré, mettant en avant l’importance de privilégier une solution diplomatique à cette crise.
