Goma, 19 février 2025 – Après 26 jours de black-out, la Société Nationale d’Électricité (SNEL) a enfin rétabli le courant dans toute la ville de Goma. Cette coupure était due aux affrontements entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, qui avaient endommagé deux lignes électriques reliant Bukavu à Goma.
Depuis le 24 janvier 2025, une grande partie de la ville de Goma était plongée dans l’obscurité après que des combats violents ont endommagé des infrastructures électriques essentielles. Ces affrontements opposaient l’armée congolaise aux rebelles du M23, un groupe armé soutenu par le Rwanda selon Kinshasa. L’intensité des combats dans la région du Sud-Kivu a également conduit à la prise de Bukavu et de Goma par le M23, aggravant la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays.
Le retour du courant a été rendu possible grâce aux efforts conjoints des techniciens de la SNEL et de plusieurs organisations partenaires, qui ont bravé l’instabilité sécuritaire pour mener les réparations nécessaires. Malgré la présence des rebelles, les interventions ont permis de reconnecter Goma au réseau électrique, offrant ainsi un soulagement aux habitants et aux services essentiels, notamment les hôpitaux et les structures d’approvisionnement en eau.
Un responsable de la SNEL à Goma a déclaré : « Les dégâts étaient considérables, mais nous avons travaillé jour et nuit pour ramener l’électricité. Nous espérons que la situation sécuritaire se stabilisera afin d’éviter de nouvelles interruptions. »
Si le rétablissement du courant est une avancée significative, la situation demeure critique pour les populations locales. L’occupation de Goma et de Bukavu par le M23 a entraîné des déplacements massifs de civils et une pénurie de ressources de base. Plusieurs ONG tirent la sonnette d’alarme face à la détérioration des conditions de vie et appellent à une intervention rapide de la communauté internationale pour éviter une catastrophe humanitaire.
Avec le courant de retour, Goma retrouve un semblant de normalité. Mais l’avenir reste incertain tant que la crise sécuritaire persiste dans l’Est de la RDC.