Goma, 2 avril 2025 – En visite dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), Jan Egeland, Secrétaire général du Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC), a exprimé son indignation face à la négligence de la communauté internationale à l’égard des millions de civils affectés par les conflits.
« Le niveau de négligence globale dont sont victimes les civils dans l’est de la RDC devrait faire honte aux dirigeants du monde. Aujourd’hui, alors que l’insécurité est profonde et que de nombreuses familles sont retournées dans leur région d’origine, une action concertée doit être menée pour enfin soutenir correctement la population. L’aide humanitaire et l’aide au développement doivent maintenant être prioritaires : la population de la RDC ne doit plus être confrontée à cette situation. »
– Jan Egeland, Secrétaire général du NRC
Une crise humanitaire qui s’aggrave
Malgré plus de deux décennies de guerre, les combats persistants continuent de piéger des milliers de familles, les empêchant de reconstruire leur vie. Aujourd’hui, les populations déplacées vivent dans une précarité extrême, sans accès suffisant à la nourriture, à l’eau potable ni aux soins médicaux.
Depuis huit ans, la RDC figure parmi les crises de déplacement les plus négligées au monde. Les populations déplacées, chassées de leurs maisons puis des camps de fortune, sont contraintes de survivre dans des conditions inhumaines. Certaines prennent des risques extrêmes pour subvenir à leurs besoins :
- Récolter du bois dans des zones dangereuses,
- Mendier ou se prostituer en échange de nourriture,
- Exposer leurs enfants à des abus et exploitations.
Un financement en chute libre
Alors que les besoins humanitaires explosent, le financement de l’aide d’urgence en RDC diminue drastiquement.
Les États-Unis, principal donateur humanitaire en RDC, ont réduit leur soutien, provoquant l’arrêt ou la suspension de plusieurs programmes financés par l’USAID.
Face à cette situation catastrophique, Jan Egeland appelle à une mobilisation immédiate pour éviter un drame humanitaire encore plus grave.