La scène musicale congolaise est secouée par l’interpellation de l’artiste Héritier Wata, survenue ce mercredi 23 juillet 2025 à Kinshasa, à la suite de la diffusion d’une chanson controversée pourtant interdite par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC).
Au cœur de la polémique : le titre « Magoda », jugé attentatoire aux bonnes mœurs par l’organe de régulation. Malgré une interdiction formelle de diffusion, l’artiste aurait contourné la décision du CSAC en publiant le même morceau sur sa chaîne YouTube sous un nouveau titre, « Zala », sans en modifier le contenu.
Selon des sources proches du dossier, cette manœuvre est perçue comme une infraction flagrante aux règles en vigueur encadrant la diffusion des œuvres audiovisuelles en République démocratique du Congo. L’interpellation d’Héritier Wata vise ainsi à réaffirmer l’autorité du CSAC et à rappeler que les artistes sont tenus de respecter les limites fixées par la loi en matière de moralité publique.
Aucune réaction officielle n’a pour l’instant été communiquée par l’entourage du chanteur, tandis que le CSAC n’exclut pas d’éventuelles sanctions supplémentaires en cas de récidive ou de non-coopération de l’artiste.
L’affaire relance un débat de fond sur la liberté d’expression artistique face aux normes sociales et morales, ainsi que sur le rôle parfois contesté – des institutions de régulation dans le paysage culturel congolais. Entre défense de la créativité et préservation des valeurs, la controverse ne fait que commencer.
Faustin DUNIA CHANÇARD
Journaliste de paix
