Le président du M23/AFC, Bertrand Bisimwa, a tenu des propos controversés sur la souveraineté de la République démocratique du Congo (RDC) et la question identitaire des populations de l’Est du pays.
“Si le Congo ne veut plus de nous, qu’il parte”
Dans une déclaration qui suscite de vives réactions, Bertrand Bisimwa a affirmé :
“Le Congo nous a trouvés sur nos terres. Lorsqu’on a créé le Congo en 1885, nous étions sur notre sol. Si le Congo ne veut plus des Baswahili, le Congo doit partir et nous laisser nos terres. Si le Congo ne veut plus des Batutsi dans cet espace où ils étaient, le Congo doit partir et leur laisser leur terre.”
Ces propos remettent en question la souveraineté territoriale de la RDC et soulèvent des tensions sur l’identité et l’appartenance des communautés vivant à l’Est du pays.
Déni de la présence rwandaise en RDC
Interrogé sur la présence des Forces de défense rwandaises (RDF) aux côtés du M23, Bertrand Bisimwa a balayé ces accusations, les qualifiant de “vaste blague” et de “distraction”.
“Il n’y a pas des forces rwandaises sur notre sol. Ce que nous faisons, c’est une révolution des Congolais.”
Une déclaration qui suscite la polémique
Ces affirmations surviennent dans un contexte de vives tensions entre Kinshasa et Kigali, la RDC accusant le Rwanda de soutenir activement le M23. Plusieurs organisations régionales et internationales, ainsi que des puissances comme le Canada, ont dénoncé cette implication et imposé des sanctions contre le Rwanda.
Alors que les combats se poursuivent dans l’Est du pays, les déclarations de Bertrand Bisimwa risquent d’alimenter davantage les tensions entre les différentes communautés et le gouvernement congolais.