Le territoire de Nyiragongo s’est réveillé dans la panique ce dimanche 26 janvier 2025. Les habitants des agglomérations de Turunga, Buhéné et de la zone Vision 2020 à Kihisi fuient en masse leurs localités pour se réfugier à Goma, craignant une attaque imminente des rebelles du M23.
La menace du M23 et l’intensification des combats
Selon des témoignages locaux, des tirs d’armes lourdes et légères se rapprochent dangereusement de la ville de Goma, notamment depuis la borne frontière numéro 13, une zone stratégique. La tension est palpable alors que les rebelles avaient annoncé, la veille, un ultimatum de 48 heures exigeant que les FARDC déposent les armes.
Cette situation a également poussé les populations des camps de déplacés installés sur les hauteurs de Nyiragongo à quitter précipitamment les lieux. Les conditions de vie déjà précaires dans ces camps laissent place à une crise humanitaire aggravée par cet exode massif.
Goma sous pression face à l’afflux des déplacés
La ville de Goma, déjà saturée et éprouvée par des vagues successives de déplacés, se retrouve une fois de plus contrainte d’accueillir un afflux massif de familles fuyant les combats. Les autorités locales et les organisations humanitaires peinent à répondre à cette situation d’urgence, marquée par un manque criant d’abris, de vivres et de soins médicaux.
Un contexte explosif
L’ultimatum lancé par le M23, conjugué à la progression des combats, fait planer une menace directe sur Goma, capitale économique du Nord-Kivu. La communauté internationale est appelée à réagir pour prévenir une catastrophe humanitaire dans une région déjà fragilisée par des années de conflit.
La situation reste extrêmement volatile, et les populations de Goma et ses environs vivent dans une angoisse croissante face à l’éventualité d’un affrontement direct entre les FARDC et le M23.