L’organisation humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF) a tiré la sonnette d’alarme sur l’aggravation de la situation sanitaire à Goma, dans la province du Nord-Kivu. Selon une évaluation menée entre le 19 et le 20 février 2025, 34 structures de santé sur 47 ont été impactées par les violences résultant des attaques persistantes des groupes armés.
Des hôpitaux débordés face à l’afflux de blessés
D’après MSF, les six principaux hôpitaux de Goma, pourtant soutenus par des partenaires humanitaires, peinent à gérer l’afflux massif de blessés. Au 14 février, 3 082 blessés avaient été admis dans diverses structures de santé et 842 décès enregistrés dans les zones de santé de Goma, Karisimbi et Nyiragongo.
Face à cette crise, les stocks de médicaments s’amenuisent dangereusement, menaçant la continuité des soins. Les structures médicales redoutent désormais une rupture imminente des fournitures essentielles.
Des efforts pour pallier le manque de sang
Pour tenter de répondre à l’urgence, le ministère de la Santé, en collaboration avec le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), a annoncé la préparation de 1 200 poches de sang sur les 5 000 attendues. Celles-ci sont destinées à soigner les blessés des conflits armés à Goma, Bukavu et Uvira.
Une crise humanitaire qui s’intensifie
Cette alerte sanitaire survient alors que les Nations Unies ont révélé que les combats dans l’est de la République Démocratique du Congo ont causé le déplacement de plus de 400 000 personnes depuis le début de l’année 2025.
Les besoins en aide humanitaire, notamment en soins médicaux, approvisionnement en médicaments et soutien aux déplacés, deviennent plus urgents que jamais.