Nord-Kivu : De violents affrontements entre les FARDC et le M23, une armée démoralisée après la mort du gouverneur militaire

Benediction Murabazi

Ce samedi 25 janvier 2025, dès les premières heures de la matinée, de violents affrontements ont opposé les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise (RDF), sur les lignes de front de Mubambiro et la colline de Kanyamahoro, dans les territoires de Masisi et Nyiragongo, province du Nord-Kivu.

Une offensive stratégique du M23 et une riposte déterminée des FARDC

Selon des témoignages locaux, les hostilités auraient été initiées par une offensive du M23, cherchant à prendre le contrôle de positions stratégiques tenues par les FARDC. Face à cette attaque, l’armée congolaise, épaulée par les Wazalendo, a répondu avec fermeté, livrant une bataille acharnée pour repousser l’ennemi.

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Les affrontements se sont intensifiés au fil des heures, marqués par des échanges de tirs nourris et des explosions d’armes lourdes entendues dans les environs. Cette situation a plongé les populations des localités avoisinantes, notamment Sake et Kimoka, dans une vive inquiétude, forçant de nombreux civils à fuir leurs habitations par crainte pour leur sécurité.

Un contexte difficile : la perte du gouverneur militaire

Ces combats surviennent dans un moment critique, alors que les FARDC pleurent la mort tragique du Gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Général Peter Chirimwami, décédé récemment. Sa disparition a laissé un vide profond, tant au sein des troupes qu’auprès des populations civiles, pour lesquelles il représentait un pilier de résilience et de leadership.

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Selon des sources militaires, cette perte a ébranlé le moral de certains soldats, déjà confrontés à une pression constante sur le front. Malgré ce climat de tristesse, les FARDC ont réaffirmé leur engagement à défendre l’intégrité territoriale de la République et à protéger les populations contre les exactions des groupes armés.

Une crise humanitaire aggravée

Alors que les combats se poursuivent, le nombre de déplacés continue d’augmenter, exacerbant une crise humanitaire déjà alarmante dans la région. Des familles entières se retrouvent sans abri ni assistance, tandis que les organisations humanitaires peinent à accéder aux zones de conflit pour venir en aide aux victimes.

Un appel au calme dans un climat explosif

Face à cette escalade de violences, les autorités congolaises et les acteurs de la société civile appellent à une cessation immédiate des hostilités et à une reprise des négociations pour éviter davantage de souffrances pour les civils.

Le Nord-Kivu reste plongé dans une incertitude grandissante, tandis que les populations attendent avec espoir une issue à ce conflit qui continue de semer destruction et désolation.

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