L’ancien sénateur Moïse Nyarugabo a fermement rejeté, ce mercredi 12 mars, les déclarations du vice-gouverneur du Sud-Kivu concernant le bombardement présumé d’aéronefs à l’aérodrome de Minembwe en soutien aux rebelles du M23.
Aucune preuve de la présence d’aéronefs à Minembwe
Dans une interview accordée à Radio Okapi, ce notable de Minembwe a nié toute implication de l’aérodrome dans un approvisionnement en matériel de guerre ou en renforts pour les groupes armés locaux Twirwaneho et Red Tabara.
« J’affirme qu’il n’y a jamais eu d’aéronefs à l’aérodrome de Minembwe, ni ceux qui ont atterri ni ceux qui ont été détruits. J’affirme aussi qu’il n’y a aucun élément du M23 à Minembwe, ni vivant ni tué. D’ailleurs, il n’y a aucun élément des FARDC, car ils ont fui la zone depuis le 21 février. Je mets au défi le Gouvernement, les FARDC, et le vice-gouverneur d’en apporter la preuve contraire », a-t-il déclaré.
Le gouvernement accusé de frapper les civils
Moïse Nyarugabo est allé plus loin en accusant les forces gouvernementales d’avoir bombardé des zones civiles dans la région. Selon lui, ces frappes viseraient uniquement à justifier les actions militaires dans cette partie du Sud-Kivu.
« Tout ceci est une campagne ignoble visant à justifier le crime de guerre du gouvernement, qui envoie des drones et des avions de chasse pour bombarder les civils et leurs villages, là où il n’y a même pas une ligne de front », a-t-il dénoncé.
Ces accusations viennent alimenter la polémique sur la situation sécuritaire dans le territoire de Fizi, alors que les combats s’intensifient dans l’Est de la RDC.