Goma, 1er avril 2025 – La ville de Goma continue de sombrer dans une insécurité grandissante, marquée par une série de meurtres, de cambriolages et d’attaques violentes.
Dans la soirée du mardi 1er avril, Oswald Nshuti, un vendeur de crédits téléphoniques, a été criblé de balles devant son commerce sur l’avenue Maniema, dans le quartier Katindo. Selon des témoins, des hommes armés l’ont abattu avant de s’emparer d’une importante somme d’argent et de prendre la fuite. La victime est décédée en route vers l’hôpital.
Quelques heures plus tôt, un corps sans vie a été découvert dans le quartier Majengo, au nord de la ville. D’après des sources locales, il s’agirait d’un taximan moto, abandonné après son assassinat. Son corps a été transféré à la morgue par les services de la protection civile.
Des attaques nocturnes de plus en plus fréquentes
La nuit du lundi 31 mars a également été marquée par plusieurs attaques armées :
- À Ndosho, des bandits ont fait irruption dans plusieurs maisons, volant des téléphones et de l’argent. Une jeune fille a été grièvement blessée par balle et évacuée en urgence vers un centre médical.
- À Mabanga Nord, une boutique a été attaquée vers 20 h 00. Les assaillants ont volé de l’argent, des téléphones et une moto avant de disparaître.
- À Kyeshero, près de la Maison Orange, plusieurs maisons ont été cambriolées dans la soirée.
- Dans la commune de Karisimbi, des tirs ont semé la terreur dans plusieurs quartiers entre le 30 et le 31 mars, laissant trois personnes tuées par balles :
- Une femme propriétaire d’un restaurant sur l’avenue Kasindi à Katoyi.
- Un homme retrouvé dans une mare de sang à Mabanga-Sud.
- Un autre corps criblé de balles, découvert à la frontière du territoire de Nyiragongo, au nord de Goma.
L’insécurité exacerbée par l’occupation du M23-AFC
Depuis la prise de Goma par le M23-AFC en janvier 2025, l’insécurité s’est aggravée. L’évasion massive de plus de 4 000 détenus de la prison de Munzenze a contribué à l’explosion des crimes et à une montée de la méfiance parmi les habitants. Disparitions, braquages et assassinats sont devenus monnaie courante.
Malgré cette recrudescence de la violence, aucune mesure concrète n’a encore été prise par les autorités locales pour protéger la population. L’absence de patrouilles et d’intervention rapide laisse les habitants dans une angoisse permanente.
Alors que Goma s’enfonce dans le chaos, les citoyens attendent une réaction forte et immédiate des autorités pour stopper cette vague de terreur.
