La République démocratique du Congo est plongée dans l’horreur après des événements tragiques survenus à Goma. Selon un rapport interne des Nations unies, plus de 100 femmes ont été violées puis brûlées vives lors de l’évasion de la prison centrale de Munzenze.
Cet incident est survenu après que les combattants du M23 ont pris le contrôle de la ville fin janvier, déclenchant une vague de violence sans précédent. Des centaines de détenus masculins se sont évadés lors de cette attaque, semant le chaos dans la prison et dans toute la ville.
Une barbarie inhumaine dans la prison de Munzenze
D’après les informations de l’ONU, entre 165 et 167 femmes ont été agressées sexuellement par des détenus avant d’être brûlées vives lorsque ces derniers ont mis le feu à la prison. Le rapport précise que la majorité des victimes n’ont eu aucune chance de s’échapper, piégées à l’intérieur du bâtiment en flammes.
Les survivantes, rares et profondément traumatisées, témoignent d’actes de cruauté indescriptibles. « Elles ont été livrées à la barbarie des prisonniers avant d’être massacrées », confie une source locale sous couvert d’anonymat.
La Croix-Rouge entame l’évacuation des corps
Face à cette tragédie et à l’ampleur du bilan humain dans toute la ville, les équipes de la Croix-Rouge ont commencé ce vendredi 7 février 2025 l’évacuation des corps dans les rues de Goma et à l’intérieur de la prison de Munzenze.
Depuis plusieurs jours, les cadavres jonchent les rues, les morgues sont saturées et l’odeur de mort envahit certains quartiers. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 900 corps étaient encore entassés dans les morgues de la ville avant le début de cette opération.
« L’enterrement rapide des corps est essentiel pour éviter une catastrophe sanitaire », a déclaré un responsable humanitaire. Toutefois, les moyens manquent : seulement 500 sacs mortuaires sont disponibles, un chiffre largement insuffisant face aux milliers de victimes recensées.
Une catastrophe humanitaire en cours
Les organisations humanitaires alertent sur le risque de graves épidémies, notamment du choléra, en raison de la décomposition avancée des corps et du manque d’accès à l’eau potable.
Alors que le bilan s’élève à près de 3 000 morts, selon les Nations unies, la communauté internationale est appelée à réagir rapidement. L’ouverture d’un corridor humanitaire et la réouverture de l’aéroport de Goma sont devenues des priorités absolues pour permettre l’acheminement de l’aide médicale et l’évacuation des blessés.
Goma est aujourd’hui une ville meurtrie, où les stigmates de la guerre et des atrocités commises pèsent lourdement sur les survivants. L’urgence est désormais à l’action humanitaire pour tenter de limiter les conséquences de cette tragédie sans précédent.
