Le Congo vient de perdre l’un de ses artistes les plus engagés. Delcat Idengo, musicien révolutionnaire et défenseur infatigable de la souveraineté nationale, a été lâchement assassiné cet après-midi aux environs de 13h par les rebelles du M23/AFC, soutenus par le Rwanda. Son corps sans vie a été retrouvé du côté de Maison Sainte Monique, sur la route menant vers Turunga. Dans une ultime tentative d’effacer leur crime, ses assassins l’ont affublé d’un uniforme militaire des FARDC, cherchant à travestir la vérité.
Delcat Idengo n’était pas qu’un simple artiste. Il était la voix d’un peuple en souffrance, un cri d’espoir dans l’obscurité de la guerre. À travers sa musique, il dénonçait sans relâche l’occupation, les massacres et les injustices infligées aux Congolais. Il chantait pour un Congo libre, pour une jeunesse éveillée, pour une nation debout. Aujourd’hui, ce cri a été étouffé par les balles ennemies, mais son écho résonnera à jamais dans nos cœurs. Dit Bénédiction Murhabazi
Un crime de plus, une injustice de trop
Son assassinat est une nouvelle preuve du prix à payer pour ceux qui osent dire la vérité. Depuis des années, le M23/AFC, avec le soutien avéré du Rwanda, sème la mort et la désolation dans l’Est de la RDC. Après le massacre de plus de 3000 civils à Goma, c’est désormais Bukavu qui vit sous la menace imminente d’une attaque. Et pendant que le peuple pleure ses martyrs, les autorités peinent à protéger les vivants.
Delcat Idengo laisse derrière lui une œuvre engagée et un combat inachevé. Mais son message, lui, ne mourra jamais. Ils ont tué l’homme, mais ils n’éteindront jamais la flamme qu’il a allumée. Affirme l’artiste révolutionnaire JKM Rambo
Hommage à un combattant de la liberté
Ce soir, la musique congolaise est en deuil. La résistance est en deuil. Le Congo est en deuil.
Repose en paix, Delcat Idengo. Ton combat devient le nôtre.
