Face à la recrudescence des activités rebelles du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo, l’opposition hausse le ton et réclame la démission du président Félix Tshisekedi. Dans un climat déjà tendu, les critiques se multiplient à l’égard de l’exécutif, accusé d’inaction face à une situation sécuritaire qui ne cesse de se dégrader.
Une avancée préoccupante des rebelles
Le mouvement rebelle M23, actif dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, a intensifié ses offensives au cours des dernières semaines. Ces actions ont entraîné le déplacement de milliers de civils, aggravant ainsi une crise humanitaire déjà alarmante. Selon des sources locales, plusieurs localités stratégiques sont passées sous le contrôle des rebelles, malgré les efforts des forces armées congolaises (FARDC).
L’opposition monte au créneau
Dans un communiqué publié ce vendredi, des figures de l’opposition, menées par Martin Fayulu et Moïse Katumbi, ont dénoncé l’incapacité du gouvernement à garantir la sécurité des populations et à restaurer l’autorité de l’État dans les zones affectées. « Le président Tshisekedi a failli dans sa mission de protéger les Congolais. Sa démission s’impose comme un acte de responsabilité devant l’histoire », a déclaré un membre de l’opposition.
Tshisekedi face à une pression croissante
Le chef de l’État, déjà confronté à des défis économiques et sociaux majeurs, se retrouve sous une pression accrue à l’approche des élections prévues en décembre 2025. Bien que le gouvernement ait renforcé ses appels à la communauté internationale pour une intervention militaire régionale, beaucoup estiment que les mesures actuelles demeurent insuffisantes.
Une solution politique ou militaire ?
Alors que l’opposition réclame un changement de leadership, des analystes pointent la complexité de la situation, qui mêle intérêts régionaux, tensions ethniques et enjeux économiques. Pour certains, seule une stratégie combinant pression militaire et dialogue politique avec les groupes armés pourrait aboutir à une paix durable.
En attendant, les populations des zones touchées continuent de payer le prix fort, entre insécurité, déplacements forcés et violations des droits humains. La question reste entière : le gouvernement parviendra-t-il à inverser la tendance avant qu’il ne soit trop tard ?
