À Goma ce 01 mars 2025, la tension entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ne cesse de s’intensifier. Plus de 20 combattants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), parmi lesquels un général et plusieurs officiers, ont été capturés lors des affrontements qui ont conduit à la chute de Goma aux mains du Mouvement du 23 mars (M23). Ces prisonniers ont été extradés vers le Rwanda ce samedi 1er mars via la grande barrière de Goma.
Une extradition sous tension
Selon des sources locales, le M23, qui contrôle désormais plusieurs zones stratégiques du Nord-Kivu, continue ses opérations de « rapatriement et d’extradition » des prisonniers de guerre. Ce transfert de combattants FDLR vers le Rwanda marque un tournant majeur dans le conflit, sachant que ces rebelles sont historiquement opposés au régime de Kigali.
Le M23 détient encore plusieurs soldats des Forces armées de la RDC (FARDC) ainsi que des militaires de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), engagés dans la défense de Goma avant sa chute. Le groupe rebelle a annoncé qu’il poursuivra ses actions de rapatriement et d’extradition, tout en évoquant la possibilité de libérer certains prisonniers de guerre dans les jours à venir.
Un conflit aux répercussions régionales

Cette nouvelle opération d’extradition s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre Kinshasa et Kigali. La RDC accuse ouvertement le Rwanda de soutenir le M23, ce que le gouvernement rwandais continue de nier. En parallèle, la situation humanitaire dans l’Est du pays s’aggrave, avec des milliers de civils déplacés fuyant les violences.
Face à cette escalade, des efforts diplomatiques sont en cours au niveau régional et international pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu et une solution politique à ce conflit qui menace de s’étendre au-delà des frontières congolaises.
L’extradition des combattants FDLR par le M23 pourrait avoir des conséquences majeures sur la suite des hostilités et la dynamique des forces en présence. Reste à voir comment Kinshasa et ses alliés réagiront à cette nouvelle initiative des rebelles pro-rwandais, alors que la situation demeure explosive à Goma et dans l’ensemble du Nord-Kivu.