La situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) continue de se détériorer. Depuis le début de l’année 2025, environ un million de personnes ont été déplacées à Goma, a alerté ce mardi 25 février le Programme alimentaire mondial (PAM).
Goma sous tension : une ville assiégée
Depuis que le Mouvement du 23-Mars (M23) a pris le contrôle de Goma et Bukavu, respectivement capitales du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, la crise humanitaire s’est amplifiée. Goma, qui comptait environ un million d’habitants et plus de 700 000 déplacés avant le conflit, est aujourd’hui totalement débordée, selon le rapport du PAM.
La persistance des combats et l’insécurité grandissante ont provoqué des troubles civils, des pillages et la perturbation des chaînes d’approvisionnement humanitaire. Face à cette situation critique, le PAM a dû suspendre temporairement ses opérations dans les zones proches des lignes de front.
Un couloir humanitaire et une aide limitée
En mi-février, un couloir humanitaire a été ouvert dans la région de Goma, permettant à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) d’acheminer des produits humanitaires via le Kenya et le Rwanda, selon le ministre congolais de la Santé, Samuel Roger Kamba.
Cependant, les défis logistiques restent énormes, notamment avec la fermeture prolongée de l’aéroport international de Goma, qui ralentit considérablement l’acheminement de l’aide.
Les ressources minières, un facteur clé du conflit
L’ONU rappelle que l’Est de la RDC est une zone stratégique, notamment en raison de ses riches ressources minières. Le coltan, l’étain, le tantale et l’or attisent les convoitises des groupes armés, qui se disputent leur contrôle. Ce pillage des ressources naturelles alimente directement l’instabilité et prolonge la crise humanitaire.