19 février 2025 – Face à l’intensification des combats dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), le Groupe de contact international pour la région des Grands Lacs appelle l’armée rwandaise (FDR) à se retirer sans délai du territoire congolais.
Dans une déclaration officielle publiée ce mercredi, les représentants de l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, les États-Unis, la France, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse et l’Union européenne ont exprimé leur préoccupation face à l’aggravation de la situation sécuritaire et humanitaire.
Condamnation ferme des offensives du M23/AFC et de la FDR
Le Groupe condamne avec vigueur les offensives menées par le M23/Alliance Fleuve Congo (AFC) et la Force de Défense Rwandaise (FDR), qui ont conduit à la prise de l’aéroport de Kavumu et de la ville de Bukavu dans le Sud-Kivu, après avoir conquis Goma et d’autres localités stratégiques du Nord-Kivu.
« Nous condamnons vigoureusement l’offensive continue du M23/AFC et de la FDR dans le Nord‑Kivu et le Sud‑Kivu, ainsi que la prise récente de l’aéroport de Kavumu et de la ville de Bukavu. Nous appelons le M23/AFC à cesser immédiatement leur offensive et à se retirer de l’ensemble des territoires dont ils ont pris le contrôle, y compris de la ville et de l’aéroport de Goma », indique la déclaration.
Selon les diplomates signataires, cette offensive compromet gravement les efforts de paix régionaux et met en péril la stabilité de toute la région des Grands Lacs.
Un appel à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel
Les membres du Groupe exhortent toutes les parties engagées dans le conflit à appliquer sans délai un cessez-le-feu et à privilégier la voie diplomatique.
« Il ne saurait y avoir de solution militaire au conflit. Nous appelons les parties à donner la priorité à un engagement diplomatique et politique », précisent-ils.
Le Groupe de contact demande à tous les groupes armés, y compris le M23, de déposer les armes et d’entamer des négociations de paix pour mettre un terme à l’escalade des violences.
Des enquêtes exigées sur les violations des droits humains
Le Groupe exprime son indignation face aux violations graves du droit international humanitaire et des droits humains perpétrées dans l’est de la RDC. Il exige que des enquêtes approfondies soient menées pour établir les responsabilités et garantir que les victimes reçoivent reconnaissance et soutien.
« Il est impératif que l’intégralité des accusations de violations et d’abus fassent l’objet d’enquêtes approfondies, que les victimes soient reconnues et soutenues et que les responsables répondent de leurs crimes », souligne le communiqué.
Vers une intensification des pressions diplomatiques ?
Cette déclaration intervient alors que les appels à des sanctions internationales contre le Rwanda et le M23 se multiplient. Plusieurs voix s’élèvent pour que des mesures concrètes soient prises contre Kigali, accusé de soutenir activement les rebelles du M23 et de déstabiliser la région.
La communauté internationale, à travers les Nations Unies et les organisations régionales, continue de rechercher une solution durable à ce conflit qui menace de plonger l’est de la RDC dans une crise humanitaire sans précédent.
