Kinshasa, 18 février 2025 – Les débats se poursuivent autour des mesures à adopter pour mettre fin à la crise sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). En marge du sommet de l’Union Africaine, le président congolais Denis Sassou Nguesso a exprimé ses réserves quant à l’efficacité des sanctions internationales pour résoudre les conflits en Afrique. Il a insisté sur l’importance du dialogue et des solutions africaines.
En réaction, Kinshasa a affiché une position plus tranchée. Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a affirmé que les sanctions contre le Rwanda, accusé de soutenir le M23/AFC, font partie des outils nécessaires pour changer la donne sur le terrain.
« Le Président Sassou-Nguesso s’est exprimé, il ne nous appartient pas de commenter la position d’un chef d’État. Mais nous voulons que la guerre s’arrête à tout prix. Si les sanctions peuvent nous aider à y parvenir, alors nous les soutiendrons. L’opinion des uns et des autres ne changera pas ce qui relève de la logique internationale », a déclaré Patrick Muyaya, ce mardi 18 février.
Une rébellion toujours active malgré la pression internationale
Alors que la communauté internationale et les organisations régionales continuent de lancer des appels à la paix, la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, poursuit son avancée dans la province du Sud-Kivu, aggravant une crise humanitaire déjà dramatique.
Les résolutions du sommet conjoint SADC-EAC de Dar-es-Salaam ne sont toujours pas appliquées, près de deux semaines après ces assises.
Le rôle des Églises dans la recherche d’une solution
En parallèle des initiatives régionales, les Églises catholique et protestante poursuivent des consultations dans le cadre d’un plan de sortie de crise. Cependant, cette initiative ne fait pas l’unanimité au sein du pouvoir, qui continue de privilégier les processus de Luanda et de Nairobi, actuellement au point mort.
Alors que les divisions persistent sur la meilleure approche à adopter, la population civile continue de payer le prix du conflit, entre déplacements forcés, insécurité et crise alimentaire croissante.