
Contrairement aux prévisions initiales, aucun accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ne sera signé ce dimanche 15 juin à Washington.
La date de la mi-juin, un temps évoquée comme échéance pour une signature officielle à la Maison Blanche, ne pourra être tenue en raison de la complexité des discussions en cours.
L’information a été confirmée par Olivier Nduhungirehe, ministre rwandais des Affaires étrangères, qui précise que « la mi-juin était en effet l’objectif initial pour la signature de l’accord à la Maison Blanche, mais il a fallu l’adapter à la réalité des négociations ».
Les échanges préliminaires, menés à distance par courriels entre représentants américains, congolais et rwandais, ont permis de poser les bases du dialogue. Désormais, les négociations entrent dans une phase plus technique : « Les négociations physiques au niveau des experts commencent maintenant à Washington », a ajouté le ministre rwandais.
L’objectif affiché est d’aboutir à un accord de paix global, réaliste et équilibré, qui devra ensuite être validé par les ministres des Affaires étrangères des deux pays avant d’être soumis à la signature des chefs d’État.
Ce processus diplomatique intervient dans un contexte de tensions persistantes entre Kinshasa et Kigali, marquées par des accusations mutuelles d’ingérence et de soutien à des groupes armés dans l’est de la RDC. La communauté internationale, notamment les États-Unis, joue un rôle de médiateur afin de parvenir à une désescalade durable dans la région des Grands Lacs.
Faustin DUNIA CHANÇARD
Journaliste de paix