Kinshasa, 17 avril 2025 – Les autorités congolaises ont notifié une nouvelle opération de perquisition dans le Parc de Kingakati, également appelé Parc de la Vallée de la Nsele, propriété emblématique de l’ancien président Joseph Kabila. L’information a été confirmée par Adam Shemisi, conseiller en communication de Marie Olive Lembe Kabila, épouse de l’ancien chef de l’État.
Une série de perquisitions ciblant les propriétés de la famille
Cette annonce survient au lendemain d’une autre fouille menée dans une concession de la famille Kabila située sur la 18e Rue, dans le quartier industriel de Limete à Kinshasa. Là, une équipe conjointe de l’ex-DEMIAP (Détection militaire des activités anti-patrie) et de l’ANR (Agence nationale de renseignements) a procédé à des investigations sous couvert d’un ordre de mission officiel.
Selon Adam Shemisi, l’objectif de l’opération était la recherche d’effets et matériels militaires de l’État présumés volés ou dissimulés.
« Des entrepôts, conteneurs, locaux et véhicules ont été minutieusement fouillés, la majorité étant occupés par des locataires », a-t-il indiqué.
Il précise que l’opération s’est déroulée en présence d’un avocat représentant les intérêts de la famille Kabila.
Aucun élément incriminant découvert
Au terme de la perquisition, aucune pièce compromettante n’aurait été découverte. Tous les véhicules contrôlés portaient des plaques d’immatriculation civiles, a précisé le porte-parole, ajoutant que les services ont exigé les titres de propriété de la concession et les documents légaux des véhicules.
Une nouvelle perquisition est annoncée pour ce jeudi 17 avril au Parc de Kingakati, résidence privée de l’ancien président située en périphérie de la capitale congolaise.
La famille Kabila dénonce un “acharnement”
Dans un communiqué officiel, la famille Kabila dénonce un “acharnement politique” et une “violation manifeste des droits” de l’ancien président, désormais sénateur à vie.
« La République démocratique du Congo est un État de droit. Toute action des services étatiques doit impérativement respecter les procédures légales », a rappelé Adam Shemisi.
Tensions politiques en toile de fond
Ces perquisitions surviennent dans un climat politique tendu, où plusieurs observateurs dénoncent une instrumentalisation des institutions à des fins politiques. D’autres y voient un signal fort de l’exécutif dans le cadre de la lutte contre l’impunité et le trafic d’armes.
Pour l’instant, aucune déclaration officielle des autorités de sécurité n’a été rendue publique.