Après la chute de Goma aux mains des rebelles du M23, la ville de Bukavu est désormais sous une menace imminente. Les forces rebelles continuent leur avancée, suscitant une inquiétude grandissante parmi la population et les organisations locales. Face à cette situation critique, la société civile du Sud-Kivu exhorte le gouvernement congolais à ne pas engager de combat dans la ville de Bukavu, estimant que les FARDC, dans leur état actuel, ne seraient pas en mesure de tenir face à l’offensive ennemie.
La prise de Goma a laissé des cicatrices profondes. Plus de 3 000 Congolais ont été massacrés par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Ce drame a provoqué une vague de peur qui s’étend aujourd’hui jusqu’à Bukavu. Contrairement à Goma, qui était sous État de siège, Bukavu ne bénéficie d’aucune mesure spéciale de protection, ce qui alimente encore davantage les craintes de la population.
Les habitants de Bukavu redoutent un scénario similaire à celui de Goma, où les forces gouvernementales n’ont pas pu empêcher la chute de la ville. Avec la progression des rebelles et le risque d’un affrontement urbain, la société civile insiste sur l’urgence d’éviter un bain de sang.

Dans une lettre adressée aux autorités provinciales et nationales, la société civile du Sud-Kivu alerte sur les conséquences désastreuses qu’aurait une bataille à Bukavu. Elle souligne que les FARDC, actuellement affaiblies, ne sont pas en mesure de contenir une avancée massive du M23 et que l’engagement de combats dans la ville exposerait les civils à une boucherie humaine.
Les forces vives du Sud-Kivu appellent donc le gouvernement congolais à réfléchir à une stratégie de défense qui protège la population avant tout. Elles rappellent que les erreurs de Goma ne doivent pas être répétées à Bukavu, où l’absence d’un État de siège pourrait rendre la ville encore plus vulnérable.
Alors que les rebelles du M23 continuent leur progression, la tension ne cesse de monter à Bukavu. Les habitants vivent dans la peur, guettant chaque jour l’évolution de la situation. L’appel de la société civile sera-t-il entendu par les autorités congolaises ?
Une chose est certaine : Bukavu est à un tournant crucial, et les décisions prises dans les prochains jours seront déterminantes pour son avenir et celui de ses habitants. Dit la société civile de Bukavu