Marie Olive Lembe Kabila, épouse de l’ancien président Joseph Kabila, monte au créneau. Dans une déclaration transmise à la presse ce mercredi 23 avril, elle dénonce l’occupation « illégale » de la ferme familiale située à Kundelungu (Haut-Katanga) par des éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Selon elle, les militaires déployés sur le site ne disposeraient d’aucun mandat officiel et n’auraient informé ni la famille ni les autorités locales. « Ces militaires sont venus sans ration, ils abattent nos vaches pour se nourrir. Ils ont ravi des ordinateurs et des téléphones portables aux ouvriers. Il s’agit d’une violation flagrante de propriété privée », a-t-elle déclaré, évoquant une situation de « pillage » et de « torture morale ».
Ce nouvel incident survient dans un climat de forte tension entre le pouvoir en place et l’entourage de l’ancien chef de l’État. Marie Olive Lembe avait déjà dénoncé, une semaine plus tôt, la perquisition d’une résidence familiale à Kinshasa, dans la commune de Limete, par des agents des services de renseignement.
Selon les autorités, ces interventions visent à retrouver du matériel militaire « volé ou dissimulé ». En moins d’une semaine, trois propriétés de la famille Kabila ont été visées par des perquisitions.
Ce bras de fer politico-judiciaire relance les spéculations sur un éventuel règlement de comptes entre les clans Kabila et Tshisekedi, dans un contexte électoral tendu et marqué par une recomposition des alliances au sommet de l’État.