Paris, 17 avril 2025 – Le Paris Saint-Germain a annoncé ce mercredi la prolongation de son partenariat avec « Visit Rwanda » pour trois années supplémentaires, reconduisant ainsi un accord lancé en 2019. La décision survient malgré une vive controverse liée à l’implication présumée du Rwanda dans le conflit armé en République démocratique du Congo.
Un partenariat maintenu malgré une forte pression
Initialement prévu pour expirer fin 2025, le contrat est désormais prolongé jusqu’en 2028. Dans un communiqué officiel, le Rwanda Development Board, par la voix de son directeur Jean-Guy Afrika, salue une collaboration qui a « contribué de manière significative à positionner le Rwanda comme une destination de premier plan pour le tourisme et l’investissement ».
Mais cette reconduction intervient alors que le partenariat est fortement critiqué. Fin janvier, une pétition lancée par des supporters du PSG a recueilli plus de 75 000 signatures pour réclamer sa résiliation, pointant du doigt le rôle du Rwanda dans la déstabilisation de l’est de la RDC. Une lettre officielle de la ministre congolaise des Affaires étrangères, adressée au club en février, questionnait la moralité de maintenir un tel accord dans un contexte de conflit régional.
Une stratégie marketing assumée
Malgré ces interpellations, le PSG a poursuivi ses actions promotionnelles, notamment via une vidéo publiée début avril dans laquelle plusieurs stars du club servent du café rwandais à des supporters, dans le cadre d’une campagne de mise en valeur des produits rwandais.
Le communiqué publié ce mercredi annonce également que la visibilité du logo “Visit Rwanda” sera renforcée : il apparaîtra sur la manche des maillots du PSG lors de la Coupe du monde des clubs prévue cet été aux États-Unis.
Un choix qui soulève des questions éthiques
Cette prolongation soulève à nouveau des interrogations sur la responsabilité sociale des grandes équipes sportives face aux enjeux géopolitiques. Tandis que le Rwanda bénéficie d’une exposition mondiale, les critiques rappellent que le conflit en RDC a déjà coûté la vie à des milliers de personnes, avec des violations des droits humains documentées dans les zones sous contrôle du M23, groupe soutenu selon plusieurs rapports par Kigali.