L’Inspecteur général des finances (IGF), Jules Alingete, accompagné du Directeur général de l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT), Nico Nzau, a effectué une visite d’inspection, ce samedi 15 mars 2025, sur le chantier de la rocade de Kinshasa. Cette visite avait pour objectif d’évaluer l’état d’avancement des travaux de construction de cette route périphérique qui s’étendra sur 63 kilomètres et sera réalisée en quatre bandes.
Un projet stratégique pour désengorger Kinshasa
Selon la cellule de communication de l’IGF, Jules Alingete a visité plusieurs sites de construction et s’est dit satisfait de l’évolution des travaux. Le montant prévisionnel pour la construction de cette infrastructure clé est estimé à plus de 300 millions de dollars.
« Jules Alingete a félicité le ministre des Infrastructures pour l’avancement des travaux et le Directeur général de l’ACGT pour le suivi efficace du chantier. Il a également demandé aux ministres concernés d’accélérer le processus d’expropriation afin de garantir le respect des délais de construction », rapporte l’Inspection Générale des Finances (IGF).
Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme sino-congolais, dont l’investissement initial dans les infrastructures était fixé à 3,2 milliards de dollars, avant d’être revu à la hausse pour atteindre 7 milliards de dollars.
Une route clé issue de la révision du contrat sino-congolais
Jules Alingete a salué l’initiative du Président Félix Tshisekedi visant à renégocier le contrat sino-congolais. Cette révision permet aujourd’hui de financer des infrastructures routières essentielles, notamment la rocade de Kinshasa, qui viendra fluidifier la circulation et désengorger les grands axes de la capitale.
« Cette route formera une partie de la boucle autour de Kinshasa et offrira une alternative efficace aux automobilistes », a souligné l’IGF.
Le 22 juin 2024, Félix Tshisekedi avait procédé au lancement officiel des travaux au quartier Mitendi, dans la commune de Mont-Ngafula. Il s’agissait alors du premier fruit tangible de la révision de la convention minière signée en avril 2008 entre la RDC et le Groupe des entreprises chinoises (GEC) pour l’exploitation des minerais à travers la joint-venture Sicomines.
Une révision du contrat qui renforce les intérêts congolais
Avant le début des travaux de la rocade, Félix Tshisekedi avait présidé la cérémonie de ratification du cinquième avenant au contrat minier entre la RDC et le GEC. Cette révision visait à rééquilibrer les termes du partenariat en faveur de la RDC.
Grâce à cet amendement, l’investissement dans les infrastructures est passé de 3,2 à 7 milliards de dollars. De plus, la RDC bénéficie désormais d’une participation de 40% dans le capital de SICOHYDRO de Busanga, contre 60% pour le GEC. Ce réajustement permet au Congo de renforcer son contrôle sur l’exploitation des ressources minières et d’obtenir des retombées plus équitables.
Pourquoi la rocade de Kinshasa est un projet prioritaire ?
Kinshasa, métropole de plus de 15 millions d’habitants, souffre d’un problème chronique d’embouteillages. La construction de cette rocade permettra de :
✅ Réduire la congestion routière en offrant une alternative aux axes principaux
✅ Faciliter le transport des marchandises et des personnes
✅ Encourager le développement des zones périphériques
✅ Optimiser l’exploitation des infrastructures financées par les investissements sino-congolais
Quels défis restent à relever ?
Malgré l’avancement du projet, plusieurs défis subsistent :
➡️ L’accélération des procédures d’expropriation pour libérer les terrains nécessaires
➡️ Le respect des délais de construction pour éviter des surcoûts et des retards
➡️ L’assurance de la qualité des travaux, pour garantir la durabilité de cette infrastructure
Vers une transformation des infrastructures en RDC ?
Avec la révision du contrat sino-congolais, la modernisation des infrastructures devient une priorité nationale. La rocade de Kinshasa s’inscrit dans cette dynamique visant à moderniser le réseau routier et améliorer la mobilité urbaine.
Si ce projet est mené à terme avec succès, il pourrait servir de modèle pour d’autres projets d’infrastructures en RDC et contribuer à une meilleure intégration économique du pays.