Depuis la fermeture des banques à Goma et Bukavu, des milliers de Congolais traversent chaque jour la frontière vers Gisenyi (Rwanda) pour tenter de retirer de l’argent aux distributeurs automatiques. La Bank of Africa (BOA) Rwanda est particulièrement prisée en raison de ses frais de retrait plus bas, mais cette affluence massive entraîne de longues files d’attente et des pannes fréquentes des guichets.
Jusqu’à 3 heures d’attente pour un retrait
Avec la crise actuelle, les banques congolaises sont inaccessibles, forçant la population à chercher des alternatives à l’étranger. Cependant, ces retraits transfrontaliers ont un coût :
« On peut perdre jusqu’à 20$ pour un retrait de 140$ ! »
Face à ces frais élevés, beaucoup optent pour la BOA Rwanda, où les prélèvements sont moins onéreux. Mais la demande dépasse largement la capacité des distributeurs, ce qui entraîne des files d’attente de plusieurs heures et des pannes fréquentes.
Une population financièrement asphyxiée
L’affluence aux guichets n’est pas le seul problème : les distributeurs se vident rapidement et nécessitent des recharges régulières. Certains attendent des heures sans garantie de pouvoir retirer leur argent.
Pire encore, seuls les détenteurs de cartes bancaires ont accès aux distributeurs. Ceux qui n’en possèdent pas sont totalement privés de leurs fonds, y compris des salaires déjà maigres.
Une situation intenable à Goma et Bukavu
La fermeture des banques en RDC crée une crise financière sans précédent pour les habitants du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Sans accès à leurs comptes, les Congolais se retrouvent dans une situation d’extrême précarité, obligés de braver la frontière pour espérer récupérer leur propre argent.
Face à cette détresse, de nombreuses voix s’élèvent pour demander une réouverture rapide des institutions bancaires en RDC et une solution durable pour permettre aux citoyens d’accéder à leurs finances sans dépendre des banques étrangères.