La guerre que la République démocratique du Congo subit sans l’avoir choisie continue d’exercer un poids écrasant sur les populations. Au-delà des pertes humaines et des déplacements forcés, un autre fléau s’abat sur les citoyens : l’explosion des prix des transports due à l’insécurité persistante sur les routes.
L’exemple le plus frappant concerne l’axe Uvira-Kamanyola, où la situation sécuritaire oblige les transporteurs à détourner leurs trajets et à parcourir des distances plus longues, entraînant des hausses tarifaires sans précédent.
Des Prix Multipliés, Une Mobilité Devenue un Luxe
Hier encore, un billet Bujumbura-Bukavu coûtait 15$. Aujourd’hui, ce même trajet s’élève à 70$, soit une augmentation ahurissante de 366%. Le voyage Goma-Bujumbura, qui coûtait 25$, est désormais facturé à 80$.
Ces hausses brutales rendent les déplacements quasi impossibles pour les citoyens ordinaires. Les étudiants, commerçants et malades nécessitant des soins médicaux se retrouvent bloqués, pris en otage par une guerre qui ne leur appartient pas.
« Ce ne sont pas les décideurs qui souffrent, mais bien le peuple. Le peuple épuisé par la guerre, la misère et maintenant par des prix inaccessibles », dénoncent plusieurs voix locales.
L’Insécurité Tue Également par la Misère
L’impact de cette situation dépasse le simple domaine des transports : les coûts du commerce, de l’alimentation et des services explosent à cause de la difficulté d’acheminer les marchandises. Cette flambée des prix aggrave une crise économique déjà asphyxiante, où l’accès aux biens de première nécessité devient un privilège.
L’insécurité ne se limite donc pas aux affrontements armés. Elle affame, prive d’espoir et tue à petit feu ceux qui tentent simplement de survivre.
Jusqu’à Quand le Peuple Devra-t-il Payer ?
Face à cette crise, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer des solutions urgentes. Il ne suffit plus de dénoncer, des mesures concrètes doivent être prises pour sécuriser les routes et protéger les populations.
Jusqu’à quand cette situation va-t-elle durer ? Jusqu’à quand voyager sera-t-il un privilège réservé aux plus riches ? Tant que l’insécurité régnera, le peuple continuera de payer le prix de cette guerre qu’il n’a pas choisie.
