Les réseaux sociaux sous restriction depuis plusieurs jours
En République démocratique du Congo, l’accès aux réseaux sociaux X (anciennement Twitter) et TikTok est restreint depuis plusieurs jours. Cette mesure intervient dans un contexte de tension extrême après les combats qui ont conduit à l’occupation de la ville de Goma par les rebelles du M23 fin janvier.
L’ONU s’alarme de cette restriction
Ce vendredi, la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita, a vivement critiqué cette coupure, la qualifiant de « grave atteinte au droit à l’information ». Lors de la 37e session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme à Genève, consacrée à la crise dans l’est congolais, elle a appelé les autorités à lever ces restrictions.
« La suspension des réseaux sociaux tels que X et TikTok par les autorités congolaises est une atteinte grave au droit à l’information et doit être rapidement levée, conformément à la déclaration du Vice-Premier Ministre de l’Intérieur du Congo. »
Elle a également souligné les dangers liés à la désinformation et à la mésinformation, qui se propagent rapidement en l’absence d’un accès libre aux plateformes numériques.
Les Congolais contournent la censure malgré les restrictions
Face à ces restrictions, de nombreux Congolais utilisent des réseaux privés virtuels (VPN) pour accéder aux plateformes bloquées. Toutefois, les autorités ont aussi limité l’accès à la plateforme Play Store, compliquant ainsi le téléchargement d’applications VPN.
Le gouvernement promet un retour à la normale
En début de semaine, le Vice-premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a assuré que cette situation « reviendrait à la normale ». Cependant, cette promesse tarde à se concrétiser, laissant des millions de Congolais sans accès à des informations essentielles, notamment sur l’évolution de la crise sécuritaire dans l’est du pays.
L’accès à l’information étant un droit fondamental, l’opinion publique attend une clarification rapide de la part des autorités. La pression internationale, notamment celle des Nations unies, pourrait accélérer un éventuel déblocage des réseaux sociaux en RDC.