Les combats intenses opposant les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux rebelles du M23, appuyés par l’armée rwandaise (RDF), ont blessé neuf Casques bleus au cours des dernières 48 heures, a annoncé la MONUSCO ce samedi 25 janvier 2025.
Des Casques bleus touchés dans la zone de Sake

D’après un communiqué officiel de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), cinq Casques bleus ont été gravement blessés ce samedi matin lors d’affrontements à Sake, tandis que quatre autres avaient déjà été touchés la veille dans le même secteur.
Les soldats blessés, originaires de contingents internationaux, ont reçu des soins médicaux immédiats et leur état est actuellement suivi de près par les équipes de santé de la mission onusienne.
Une escalade des combats dans la région

Les affrontements à Sake font partie d’une intensification globale des opérations militaires dans le Nord-Kivu. Les FARDC, soutenues par les Wazalendo et la MONUSCO, ont renforcé leurs positions défensives tout en menant des frappes d’artillerie contre les bastions du M23.
Des patrouilles conjointes ont été organisées pour sécuriser les zones clés autour de Goma. Parallèlement, des hélicoptères d’attaque et des pièces d’artillerie continuent de soutenir les troupes au sol dans leur effort pour repousser l’avancée rebelle.
L’Opération Springbok 3 : une réponse conjointe

Ces actions font partie de l’Opération Springbok 3, une offensive conjointe entre la MONUSCO, les FARDC et la Mission de la Communauté de Développement de l’Afrique australe en RDC (SAMIDRC). Cette opération vise à ralentir la progression du M23, protéger les populations civiles et sécuriser des infrastructures stratégiques.
La MONUSCO apporte également un soutien logistique et médical aux FARDC et à leurs alliés, tout en continuant de surveiller la situation humanitaire critique dans les zones touchées.
Un appel renouvelé au cessez-le-feu

Dans son communiqué, la MONUSCO a réitéré son appel au M23 à respecter l’accord de cessez-le-feu du 31 juillet 2024 et à se retirer immédiatement des zones qu’il occupe.
Cette escalade de violence aggrave une crise humanitaire déjà alarmante, avec des milliers de civils contraints de fuir les combats. Les organisations humanitaires peinent à répondre à des besoins grandissants en nourriture, en abris et en soins médicaux dans cette région ravagée par les conflits.
Un climat de tension extrême

Alors que les combats se poursuivent, la situation reste extrêmement volatile. Les forces engagées sur le terrain restent mobilisées pour empêcher toute avancée du M23 vers Goma, tandis que la communauté internationale appelle à un retour au dialogue pour mettre fin aux souffrances des civils pris au piège de cette guerre.