Lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos, John Kerry, ancien envoyé spécial des États-Unis pour le climat, a salué le projet du couloir vert Kivu-Kinshasa comme un exemple phare de la collaboration réussie entre les secteurs public et privé pour relever les défis climatiques et socio-économiques.
Un Projet Visionnaire pour la RDC et le Climat
Le couloir vert, qui reliera l’Est et l’Ouest de la République Démocratique du Congo (RDC), a attiré l’attention de John Kerry comme étant l’un des projets les plus prometteurs auxquels il a eu le privilège de participer. Il a décrit cette initiative comme un modèle de ce qui peut être accompli lorsque gouvernements et entreprises unissent leurs forces pour un avenir plus vert et plus équitable.
« Ce projet représente l’un des efforts les plus excitants auxquels j’ai eu le privilège de participer », a déclaré Kerry. Il a mis l’accent sur la capacité du couloir vert à offrir une réponse innovante aux enjeux climatiques tout en créant des opportunités économiques concrètes pour les populations locales. En particulier, il a souligné le potentiel du projet pour « sortir les jeunes de la violence en leur offrant des emplois et un avenir », tout en jouant un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique.
Un Engagement pour la Préservation des Ressources Naturelles
Le couloir vert vise à protéger une grande partie du bassin du Congo, l’une des plus grandes forêts tropicales du monde. Ce projet ambitieux cherche à restaurer les forêts dégradées, à promouvoir une agriculture durable, et à réduire les émissions de CO2. Kerry a comparé cette initiative à d’autres efforts mondiaux de lutte contre la déforestation, citant des exemples tels que l’Amazonie, le Cambodge et l’Indonésie, où les enjeux sont tout aussi critiques.
En mettant l’accent sur la nécessité de préserver ce « poumon vert » du monde tout en offrant des alternatives économiques durables aux communautés locales, Kerry a salué l’aspect multi-dimensionnel du projet, qui combine la protection de l’environnement avec des retombées positives sur les conditions de vie des populations.
Un Soutien Fort de l’Union Européenne
Le projet bénéficie également d’un soutien financier substantiel de la part de l’Union européenne, qui a annoncé un investissement d’un milliard d’euros pour le couloir vert Kivu-Kinshasa. Une première tranche de 42 millions d’euros a déjà été mobilisée pour lancer les premières étapes du projet, visant à dynamiser l’agriculture durable et promouvoir les énergies renouvelables dans la région.
Ce soutien financier renforce l’idée que le projet est une priorité stratégique à la fois pour la RDC et pour la communauté internationale, et qu’il constitue un levier de stabilité régionale. L’Union européenne a mis en avant l’importance d’investir dans des solutions locales à la fois économiques et environnementales pour soutenir la résilience des pays africains face aux défis climatiques.
Appel à l’Action : Réaliser l’Ambition
Kerry a insisté sur l’importance de concrétiser ce projet. « Il n’y a rien de pire qu’annoncer un projet ambitieux et ne pas le réaliser. Ce ne sera pas le cas ici », a-t-il affirmé, appelant à un engagement fort et à des actions concrètes de la part des gouvernements, des entreprises et des investisseurs internationaux.
Selon Kerry, le couloir vert Kivu-Kinshasa pourrait devenir un modèle pour d’autres régions du monde, prouvant qu’il est possible de concilier développement économique et protection de l’environnement, même dans des contextes aussi complexes que celui de la RDC.
Un Avenir Durable et Inclusif
En conclusion, John Kerry a rappelé que le couloir vert Kivu-Kinshasa dépasse le cadre d’une simple initiative environnementale. Il représente « un avenir durable et inclusif, basé sur des solutions intelligentes et des partenariats solides, pour la RDC et pour la planète entière ». Ce projet, au-delà de son impact environnemental, vise à offrir des opportunités de développement aux populations locales, en particulier dans des régions souvent marquées par l’instabilité et la pauvreté.
Avec des engagements financiers croissants et une vision partagée entre les acteurs publics et privés, le couloir vert Kivu-Kinshasa pourrait bien devenir un modèle à suivre dans la lutte contre les défis climatiques tout en répondant aux aspirations socio-économiques des populations congolaises.
