Goma, 2 avril 2025 – Les autorités sanitaires poursuivent les activités de vaccination contre l’épidémie de Mpox au Nord-Kivu, malgré un contexte sécuritaire extrêmement instable. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 1 400 personnes ont déjà reçu le vaccin depuis le lancement de la campagne.
Une flambée inquiétante de cas
À la suite des violents affrontements qui ont secoué Goma et ses environs fin janvier, de nombreux patients atteints de Mpox ont fui les centres de santé, aggravant ainsi le risque de propagation incontrôlée de la maladie. Cette situation alarmante a contribué à une résurgence de l’épidémie, avec :
- 345 cas suspects, dont 85 confirmés à la mi-mars 2025.
- 1 712 cas suspects, dont 193 confirmés, recensés depuis le début de l’année dans toute la province du Nord-Kivu.
Le Nord-Kivu, province pilote de la vaccination contre la Mpox
Le 5 janvier 2025, le Nord-Kivu a été désigné comme province pilote pour le lancement officiel de la vaccination contre la Mpox. Ce programme a démarré dans la ville de Goma, qui est sous le contrôle des rebelles de l’AFC/M23 depuis fin janvier.
Malgré la présence des groupes armés, les autorités sanitaires et humanitaires tentent de poursuivre la campagne afin d’éviter une propagation incontrôlée de la maladie dans la province et au-delà.
Des défis persistants
L’instabilité sécuritaire et la dégradation des infrastructures sanitaires compliquent les efforts de riposte. Les déplacements massifs de populations augmentent le risque de propagation du virus, rendant essentielle une coordination efficace entre les autorités sanitaires, les partenaires humanitaires et la population.
L’OMS et le Ministère de la Santé de la RDC appellent à une mobilisation accrue pour renforcer la surveillance épidémiologique et assurer une couverture vaccinale maximale dans les zones les plus touchées.